Qu’elles soient déjà confirmées ou en devenir, industrielles, digitales, responsables, ces cinq startups témoignent de la diversité des projets locaux. Mais bien qu’enracinées au Pays basque, ces jeunes entreprises innovantes ont déjà toutes des ambitions internationales.
Lynxter – Les trois copains devenus industriels
C’est d’abord l’histoire de trois copains qui se rencontrent sur les bancs de l’école nationale d’ingénieurs de Tarbes. En 2015, lors de leurs études, Julien Duhalde, Karim Sinno et Thomas Batigne se lancent dans la réalisation d’une grande imprimante 3D à la conception assez avant-gardiste. Baptisée S600D, leur machine-outil de fabrication additive par dépôt de matière se distingue par sa grande polyvalence de matériaux utilisables. Elle permet de fabriquer des prototypes ou des miniséries en thermoplastique, élastomère ou céramique grâce à des tête-outils interchangeables.
Alors qu’ils présentent leur projet lors du concours Les Entrepreneuriales, ils sont repérés par le groupe Airbus qui leur passe ensuite une première commande dès la création de leur entreprise en mars 2016. Les trois copains installent leur atelier dans le garage des parents de Julien Duhalde à Lahonce pour y construire leur machine. La suite est une histoire à succès. En septembre 2017, la société Lynxter s’installe sur le site bayonnais de Technocité qui accueille des startups du secteur industriel. En juillet 2019, Lynxter boucle une première levée de fonds d’amorçage d’1,5 million d’euros.
« Nous avons fait le bon choix, en venant au Pays basque, alors que tout nous poussait vers Toulouse et son industrie de l’aérospatial. Ici, Lynxter est visible : nous avons pu lever des fonds et bénéficier du soutien indéfectible des collectivités locales et de la Région, alors qu’ailleurs, dans de très grandes métropoles, nous aurions été noyés dans la masse »
Thomas Batigne // L'un des fondateurs dans les pages du Quotidien Sud Ouest début décembre 2021.
La S600D est vendue environ 25 000 euros. Conçue et assemblée à Bayonne, elle est commercialisée auprès d’industriels, écoles d’ingénieurs, groupes aéronautiques et pharmaceutiques ou prestataires de fabrication. Aujourd’hui, l’entreprise Lynxter compte une trentaine de salariés et devrait s’agrandir notamment pour asseoir ses ambitions internationales. Un bâtiment tout neuf de 3 500 mètres carrés accueillera l’entreprise début 2023 sur le site de Technocité à Bayonne.
Site web : https://lynxter.fr/
ZestMeUp – Pour faciliter la conversation dans l’entreprise
« Nous proposons une solution de gestion des ressources humaines pour mesurer l’engagement des collaborateurs mais aussi la performance »
Christophe Bergeon // Créateur avec Guillaume Viry de la startup ZestMeUp en 2015.
La plateforme déployée par ZestMeUp dans les entreprises leur permet de réaliser des sondages et des études d’opinions d’une manière rapide pour connaître le moral des troupes en temps réel.
Les managers peuvent aller plus loin avec un « engageomètre » dont les questions ont été rédigées à l’aide d’un docteur en psychométrie. Le but est alors de mesurer les niveaux d’engagement. La solution permet aussi de partager des idées et des feedbacks constructifs.
ZestMeUp rassemble une équipe d’une vingtaine de personnes à Paris, une dizaine en télétravail un peu partout en France et une dizaine à Biarritz qui sont installées au Connecteur. C’est parce que Christophe Bergeon partage sa vie familiale entre la Côte basque et Paris que la startup s’est développée sur les deux villes. ZestMeUp compte aujourd’hui 200 clients situés dans plus de 35 pays. Avec le contexte de la crise du Covid, la thématique du bien être au travail a pris un nouveau sens. La solution de mesure en temps réel de l’état d’esprit des salariés et de leur motivation s’avère être particulièrement utile pour comprendre et gérer des équipes à distance. L’activité de ZestMeUp est donc en pleine croissance.
Site web : https://zestmeup.com/
Expateo – L’appli RH vise désormais l’international
« Nous avons complètement pivoté notre activité fin 2018. Notre application d’assistance digitale de mobilité internationale pour les salariés d’entreprises qui vont vivre à l’étranger est à la base du développement de notre logiciel actuel. C’est maintenant une plateforme unique avec des interfaces dédiées aux salariés, aux équipes des ressources humaines et aux prestataires »
Claire Pinatel // Dirigeante et cofondatrice de la startup Expateo.
Ayant vécu en Turquie, au Congo, au Canada et en Espagne pour des raisons professionnelles, Claire Pinatel a imaginé un nouveau service inspiré de son expérience personnelle ponctuée de déménagements et d’installations à l’étranger. Avec deux associés, elle a créé la plate-forme Expateao en 2015 avec l’objectif de faire économiser un temps précieux aux salariés d’entreprises pour qu’ils oublient rien lors des démarches administratives inhérentes aux déménagements internationaux.
Le projet Expateo s’est développé avec l’installation au sein de la pépinière ESTIA Entreprendre de la technopole Izarbel de Bidart en septembre 2016. Une première levée de fonds de 350 000 € a alors été réalisée. Des emprunts bancaires et des fonds propres d’actionnaires étaient intégrés à cette levée de fonds.
L’équipe d’Expateo a mis au point une solution digitale clé en main pour gérer les nombreux aspects RH et démarches liées à la mobilité internationale d'un collaborateur. Si dans un premier temps l’offre d’Expateo s’adressait aux particuliers, une stratégie uniquement business to business a finalement été choisie. Avec une nouvelle levée de fonds mais cette fois d’un million d’euros en 2021, l’entreprise est passée à un niveau supérieur. Elle rassemble aujourd’hui une quinzaine de salariéset des recrutements sont en cours.
Aujourd’hui, Expateo est une société éditrice de logiciel de ressources humaines dont la solution est utilisée par grands groupes pour la mobilité internationale de leurs équipes. On aurait pu croire que la crise sanitaire aurait ralenti son activité mais au contraire. « La crise sanitaire a accéléré notre activité car notre outil est adapté aux mouvements et aux rapatriements des familles. Il permet aussi l’organisation du télétravail, la gestion du personnel à distance et l’aide sur les sujets fiscaux et réglementaires » assure Claire Pinatel. Des contrats ont été récemment signés avec des grandes entreprises françaises. L’ambition d’Expateo est d'accroître son activité en France mais aussi de se développer à l’international en 2023.
Site web : https://expateo.com/fr/
Woody Van – Le road trip responsable et confortable
Pour se distinguer des loueurs de camping-cars et vans aménagés du Pays basque, Mathieu Bessou a misé sur un concept responsable et original. Ses quatre véhicules dernier cri ont été agencés avec du bois d'aménagement éco responsable provenant de coupes sélectives. De plus, les produits d’hygiène (papier toilette, savon, éponge) sont respectueux de l’environnement et le nettoyage des vans se fait sans eau. Et puis Mathieu Bessou propose des itinéraires sur-mesure pensés intelligemment pour limiter les allers & retours stériles et polluants.
C’est au tout début de l’année 2021 que Mathieu Bessou a créé l’entreprise Woody Van au sein de la pépinière d’entreprises Lanazia d’Ascain. Installé au Pays basque depuis une dizaine d'années, il a auparavant pas mal baroudé. Cette expérience du voyage combinée à une formation dans le commerce international spécialisé dans l’hôtellerie, la restauration et le tourisme lui a sans doute permis de formuler cette offre attractive. Le site web de Woody Van témoigne d’un bel état d’esprit respectueux et propose aussi des prestations de voyages bien étudiées.
Site web : https://www.woody-van.com
Butrfly – Les séjours au pair digitalisés
« La fermeture des frontières durant une année a fortement ralenti notre activité mais en 2021 nous avons connu une croissance de 70% »
Manuela Dizier Chanfreau // fondatrice avec Anne-Claire Villaumé de l’agence Butrfly.
Cette start-up créée début 2018 sur la technopole Izarbel à Bidart est maintenant la première plateforme française digitalisée de séjours au pair.
L’agence Butrfly organise les « séjours au pair » de jeunes du monde entier dans des familles françaises. Logés et nourris, ces jeunes doivent s’occuper des enfants de leur famille d’accueil environ 25 heures par semaine en échange d’un peu d’argent de poche. Ce concept de séjours au pair est un moyen pour eux de perfectionner la connaissance d’une langue étrangère et de se familiariser avec une nouvelle culture.
Avec la création de la plateforme Butterfly, Manuela Dizier Chanfreau et Anne-Claire Villaumé ont eu la bonne idée de faciliter les démarches administratives de ces séjours mais aussi la sélection des familles et des candidats ainsi que leur mise en relation. Aujourd’hui la plateforme compte 25 000 inscrits. « Un tiers de famille, deux tiers de jeunes, des familles françaises en quasi-totalité mais aussi des familles françaises installées à l’étranger » précise Manuela Dizier Chanfreau.
Deux autres plateformes concurrentes se partagent ce marché avec Butrfly qui est néanmoins la seule française. « Depuis quinze mois nous avons une plus grande diversité sociologique des familles d’accueil. Les jeunes viennent principalement des Etats-Unis, d’Europe du nord, d’Espagne et du Canada » note Manuela Dizier Chanfreau. Comptant quatre salariés, la startup Butrfly est maintenant une petite entreprise dont l’objectif 2022 est la consolidation de son activité.
Site web : https://www.aupairbutrfly.com
Pour des informations, un partenariat ou un devis pour booster votre chiffre d’affaires sur Internet, contactez-nous ici.
Retrouvez également le site Internet de Vincent Biard.